En février 2021, l'Association des infirmiers et infirmières en réduction des méfaits et l'ACSP ont présenté un webinaire sur les modifications proposées à la loi sur la santé mentale de la Colombie-Britannique (le projet de loi 22) pour permettre l'imposition de soins de stabilisation en milieu hospitalier aux jeunes qui font des surdoses: il a été question des préjudices possibles et des effets disproportionnés que le projet de loi 22 pourrait avoir sur les jeunes et des enjeux moraux associés au traitement en détention. Ce deuxième débat de spécialistes a élargi la discussion pour inclure les points de vue des jeunes, de leurs familles, de leurs défenseurs et d'universitaires. Les présentations et la discussion a mis en avant un éventail de points de vue sur les soins de stabilisation forcés, ainsi que des réflexions sur les démarches pour aider les jeunes qui font usage de drogue.
Avant ce webinaire, nous vous recommandons de regarder notre premier webinaire sur le sujet, « Soins de stabilisation forcés des jeunes qui font une surdose: plus de mal que de bien (partie 1) » (en anglais), accessible ici.
Il est urgent de réagir aux pertes dévastatrices associées à la crise actuelle des empoisonnements aux drogues au Canada. À cette fin, nos présentateurs ont mené une étude de cartographie conceptuelle pour connaître les points de vue d’utilisateurs de services sur les éléments clés de programmes d’approvisionnement efficaces à moindre risque. Le webinaire présentera un modèle d’approvisionnement à moindre risque éclairé par les opinions de personnes faisant usage de drogue, avec des recommandations de modifications aux programmes et aux systèmes.
Ce webinaire est disponible en anglais seulement.
Dans cette présentation, à la lumière d’une étude qualitative approfondie menée en 2018-2019, nous examinerons de plus près l’influence des programmes associatifs de distribution de cannabis sur l’accès au produit et sur les possibilités du cannabis comme « substitut » ou comme outil de réduction des méfaits. L’utilité possible du cannabis comme outil de réduction des méfaits continue de susciter des débats dans la littérature scientifique, mais on s’est moins penché sur l’accès par compassion et sur l’abolition des obstacles à l’accès, surtout pour les personnes sans abri ou en situation de logement précaire. Nous expliquerons aussi que ces programmes peuvent combler une lacune (certains répondants ont déclaré des usages instrumentaux et des troubles médicaux admissibles), mais sont largement exclus du marché légal. Comme il s’agit d’une option « à bas seuil » essentielle pour beaucoup de résidents du quartier Downtown East Side, nous examinerons l’importance de ces stratégies à bas seuil novatrices qui peuvent être des outils d’aide, de prévention et de réduction de l’usage nocif de drogues. Enfin, cette présentation fera ressortir quelques éléments de l’étude sur l’utilisation du cannabis par des personnes qui consomment de la drogue, en centrant leurs points de vue sur l’usage du cannabis à des fins de réduction des méfaits.
Ce webinaire est disponible en anglais seulement.
Jenna Valleriani is currently Director of Patient Advocacy on the Social Purpose and Advocacy team at Canopy Growth. Prior to this, she was a Post-Doctoral Fellow at the University of British Columbia, Faculty of Medicine and BC Centre on Substance Use on the Qualitative and Community Based Research team. Her research looked at the use of cannabis among people who use drugs as a harm reduction strategy to reduce or manage other illicit substance use, and legal access to cannabis. She received her PhD from the University of Toronto in 2017, and her dissertation focused on the emerging commercial cannabis market, and the role of activist and illicit medical cannabis dispensary operators in that transition. Previously, she was also the CEO of the National Institute for Cannabis Health and Education (NICHE), a not-for-profit established to support the development of public policy and research, and continues to work as a Strategic Advisor with Canadian Students for Sensible Drug Policy.
La participation des personnes qui utilisent des drogues travaillant dans la réduction des méfaits a été un élément important et croissant des interventions de prévention des surdoses à travers le pays. Bien que de telles initiatives se soient avérées efficaces pour réduire les méfaits liés à la drogue chez les personnes ayant une expérience vécue, il y a des effets négatifs involontaires. En 2018, lors de la conférence nationale Stimulus 2018 tenue à Edmonton, en Alberta, une enquête qualitative a été réalisée auprès de 50 personnes ayant une expérience vécue de la consommation de substances travaillant dans le domaine de la réduction des méfaits de partout au Canada. Cette enquête se concentrait sur les avantages et les inconvénients de l’emploi de « pairs » et sur les recommandations de transformation organisationnelle. Dans ce webinaire, le groupe de travail de l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances (ICRAS) composé de personnes ayant vécu ou vivant une expérience de consommation de substances a présenté les résultats de l’étude, tout en discutant de ses propres expériences de travail dans le domaine de la réduction des méfaits.
Ce webinaire est disponible en anglais seulement.
Sean LeBlanc est natif de la Nouvelle-Écosse et réside à Ottawa depuis 2000. Sean a survécu à une dépendance aux opioïdes, à l’absence de domicile fixe et à l’incarcération. Après avoir fait face à l’adversité, il a fondé la Drug Users Advocacy League en 2010. Il est par la suite devenu cochercheur principal de l’étude PROUD (Participatory Research in Ottawa Understanding Drugs), qui était à l’époque la plus grande étude de cohorte communautaire en Ontario. Sean se consacre à améliorer la vie des personnes qui consomment des substances. Sean aime sa partenaire de longue date, Catherine, et le fait d’être originaire des Maritimes.
Michael Nurse habite à Toronto. Il est un aîné et le père de deux fils et d’une fille, tous adultes. Michael offre un soutien axé sur la réduction des méfaits aux personnes qui éprouvent des difficultés liées à la consommation de substances psychoactives.
Alexandra de Kiewit a œuvré pendant cinq ans au sein de l’Association québécoise pour la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues (AQPSUD). Elle travaille maintenant au Cactus, un site d’injection supervisée, et elle est animatrice à l’IDLP (Institut de développement du leadership positif) au Québec.
Frank Crichlow est travailleur en réduction des méfaits depuis plus de 12 ans pour le programme de réduction des méfaits COUNTERfit au South Riverdale Community Health Centre (SRCHC). Dans le cadre de ses fonctions au sein du programme COUNTERfit, il offre sur place et hors site des services de sensibilisation, d’aiguillage et de distribution en matière de réduction des méfaits. Frank travaille au keepSIX, un service de consommation supervisée du SRCHC, et fait du bénévolat pour le centre de prévention des surdoses de Toronto dans les sites d’injection supervisée non sanctionnés de Moss Park et Parkdale. Il a contribué au lancement du Riverdale Men’s Group, un programme de mieux-être du SRCHC, où il œuvre toujours. Frank est membre du groupe sur la stigmatisation et la discrimination, du panel de mise en œuvre stratégique et du comité sur les politiques en matière de drogues de la stratégie antidrogue de Toronto du Bureau de santé publique de Toronto. Il est également membre du comité de lutte contre le racisme noir (Confronting Anti-Black Racism) de la ville de Toronto. Frank est président de la Toronto Drug Users Union, membre de la Toronto Harm Reduction Alliance et siège au conseil d’administration de l’Association canadienne des consommateurs de drogues (CAPUD). Frank s’est exprimé sur les questions de réduction des méfaits auprès de divers publics et dans divers lieux, notamment dans le cadre de conférences universitaires, de comités d’éthique de la recherche et d’ateliers communautaires.
Tamar Austin, titulaire d’une maîtrise en santé publique, est coordonnatrice de la recherche au BC Centre on Substance Use (centre de la Colombie Britannique sur la consommation de substances), dont l’objectif est d’étudier les expériences des femmes qui consomment des drogues, le milieu du travail et les soins. Tamar se passionne également pour les questions de racisme, de discrimination fondée sur le sexe et les iniquités qui en découlent.
Jade Boyd, Ph. D., est professeure adjointe à la faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique et chercheuse scientifique au BC Centre on Substance Use. Ses recherches sont financées par une bourse de la Michael Smith Foundation for Health Research/St. Paul’s Foundation.
L’Association canadienne de santé publique et l’Association des infirmiers et infirmières en réduction des méfaits a présenté le 24 février 2021 un webinaire intitulé Involuntary Stabilization Care of Youth Who Overdose : More Harm than Good. Comme le reste du Canada, la province de la Colombie-Britannique (C.-B.) est en pleine crise de surdose d’opioïdes qui a des effets dévastateurs sur les jeunes et autres consommateurs de drogues. S’inspirant d’un commentaire publié dans la Revue canadienne de santé publique, des efforts de défense des droits, de la pratique clinique et de l’expérience vécue, cette présentation donne un aperçu de la récente proposition de la Colombie-Britannique visant à modifier la Loi sur la santé mentale pour permettre les soins de stabilisation forcés des jeunes à l’hôpital après une surdose. Dans la première partie du webinaire, les animateurs discutent de trois aspects clés des délibérations de la santé publique : 1) les données probantes qui sous-tendent les soins de stabilisation, 2) les considérations éthiques et 3) les effets pervers et inégalement répartis qui pourraient en découler. Dans la deuxième partie, les animateurs passent en revue les efforts de sensibilisation à cet égard et examinent ce que signifie un tel changement à la Loi sur la santé mentale sur les jeunes consommateurs de drogues et sur d’autres intervenants en C.-B., et potentiellement à l’échelle nationale.
Ce webinaire est disponible en anglais seulement.
Trevor Goodyear (il/lui) est infirmier autorisé, doctorant à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de la Colombie-Britannique et chercheur universitaire en traitement des dépendances au BC Centre on Substance Use. Trevor possède une expertise clinique en soins de santé mentale pour les jeunes et ses travaux actuels portent sur la recherche en santé orientée sur l’équité auprès de jeunes queer et trans qui consomment des substances.
Marilou Gagnon (elle/elle) est professeure agrégée à l’École des sciences infirmières de la Faculté du développement humain et social de l’Université de Victoria et scientifique à l’Institut canadien de recherche en toxicomanie. Ses travaux portent sur la réduction des méfaits, l’exercice de la profession d’infirmière ou d’infirmier et la justice sociale. Elle est cofondatrice et présidente actuelle de l’Association des infirmiers et infirmières en réduction des méfaits.
Kali Sedgemore (iel/elui) est un pair superviseur PHS au Molson Overdose Protection Site & Mobile Overdose Protection Unit, un jeune pair aidant, un leader de la réduction des méfaits par les pairs de la Vancouver Coastal Health, en plus d’avoir été défenseur de la réduction des méfaits, en particulier des méfaits causés par les stimulants chez les jeunes, pendant neuf ans. Kali préside actuellement la Coalition of peers dismantling the drug war (CPDDW), est autochtone et adore le meth.
L’Association canadienne de santé publique a présenté le 20 janvier 2021 un webinaire intitulé Gender-Informed Virtual Interventions Addressing Substance Use and Intimate Partner Violence. Ce webinaire décrit les approches technologiques en matière de prévention de l’usage de substances et de promotion de la santé. On y apprend comment aborder le sexe, le genre et les considérations d’équité intersectionnelles au moyen d’interventions fondées sur la technologie. Ce webinaire s’appuie sur un examen de la portée sur le sexe, le genre et la consommation de substances, ainsi que sur un examen rapide des interventions contre la violence entre partenaires intimes et la consommation de substances durant la pandémie de COVID-19, tous les deux entrepris par le Centre d’excellence pour la santé des femmes. Il propose des idées sur la manière dont les fournisseurs de services, les chercheurs et les décideurs peuvent agir en intégrant l’équité entre les sexes comme méthode pour améliorer les résultats en matière de santé.
Ce webinaire est disponible en anglais seulement.
Nancy Poole, Ph. D., est la directrice du Centre d’excellence pour la santé des femmes et elle dirige plusieurs projets de recherche et d’échange de connaissances liés à l’alcool, à la consommation d’autres substances, aux approches fondées sur les traumatismes et au bien-être des Autochtones. Le doctorat de Nancy portait sur le recours aux communautés virtuelles pour réunir des participants multisectoriels afin de discuter et de planifier des meCRUSs sur les « problèmes épineux ».
Julie Stinson, CM, est chercheuse et coordonnatrice de l’échange de connaissances au Centre d’excellence pour la santé des femmes. Julie contribue aux projets de recherche liés au sexe, au genre et à la consommation de substances. Elle gère également la présence en ligne du Centre par le biais du site web, des médias sociaux et d’autres moyens d’échange de connaissances.
Lindsay Wolfson, maîtrise en santé publique, est la gestionnaire du Centre d’excellence pour la santé des femmes. Lindsay est responsable de la recherche et de la collaboration sur des projets portant sur la santé et le bien-être des Autochtones, la prévention de l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale et l’intégration des approches fondées sur le sexe, les traumatismes, la culture et l’équité dans les politiques, la recherche et la pratique.
L’Association canadienne de santé publique a présenté le 4 novembre 2020 un webinaire intitulé Reflections on a Public Health Approach to Substance Use. Ce webinaire est l’occasion d’explorer ce qui sépare la théorie de la pratique en santé publique, et ce qu’une démarche de santé publique devrait viser. Il s’agit du premier d’une série de webinaires sur la consommation de substances de l’ASCP.
Ce webinaire est disponible en anglais seulement.
Gord Garner est le directeur général de l’Association communautaire d’entraide par les pairs contre les addictions (CAPSA). Il est conférencier et formateur national en matière de lutte contre la stigmatisation et d’utilisation du langage axé sur la personne. Il vit bien avec son propre trouble lié à la consommation de substances au moment de la rédaction du présent article. Il se consacre à l’élimination des obstacles afin de permettre aux rédacteurs politiques, aux universitaires, aux chercheurs et aux personnes ayant vécu ou vivant une expérience de consommation de substances de prendre des meCRUSs factuelles pour améliorer la vie des Canadiens en ce qui concerne la consommation de substances.
Scott Harrison est un infirmier autorisé qui possède 30 ans d’expérience clinique axée sur les communautés marginalisées. Il est directeur de la santé urbaine et des programmes liés à la consommation de substances pour Vancouver Coastal Health/Providence Health Care. Il poursuit également sa formation avec une maîtrise en psychothérapie.
Elena Hasheminejad est gestionnaire intérimaire du programme de prévention de la consommation de substances et de réduction des méfaits du Service de santé de la région de York. Elena compte plus de 7 ans d’expérience dans le domaine de la réduction des méfaits liés aux substances, et plus particulièrement au cannabis. Elle a eu l’occasion de participer à des consultations fédérales et provinciales sur la légalisation et la réglementation du cannabis. Elena est également enseignante clinique en santé communautaire et en santé de la population dans un collège local. Elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences avec spécialisation en soins infirmiers et d’une maîtrise en éducation.
Elaine Hyshka est actuellement professeure adjointe en politique et gestion de la santé à l’École de santé publique de l’Université de l’Alberta. Ses recherches portent à la fois sur les services et les systèmes de santé et sur les piliers de la santé de la population et se concentrent sur l’avancement d’une démarche de santé publique à l’égard de la consommation de substances. Son programme tire parti de son expérience interdisciplinaire et de sa vaste expérience méthodologique pour générer de nouvelles connaissances qui font progresser l’innovation des systèmes de santé et améliorent les résultats en matière de santé. Son équipe de recherche est principalement axée sur la recherche universitaire engagée et ses travaux sont menés du début à la fin en partenariat avec des personnes ayant une expérience vécue de la consommation de substances, de la pauvreté et de l’itinérance ainsi qu’avec des fournisseurs de soins de santé, des autorités sanitaires, des organisations de la société civile et des gouvernements de tous ordres.