Beaucoup de personnes modifient leur consommation de substances lorsqu’elles attendent un enfant. Certaines personnes arrêtent de consommer pour de bon, tandis que d’autres personnes réduisent leur consommation ou modifient les moments où elles consomment ou les façons dont elles le font. Après être devenues parents, certaines personnes maintiennent ces changements, tandis que d’autres reprennent leurs habitudes de consommation de substances.
La consommation de cannabis est un facteur dont de nombreuses personnes tiennent compte lors de leurs décisions sur l’allaitement. Elle peut avoir une incidence sur leur choix concernant la durée de l’allaitement exclusif, sur leur choix relatif à la combinaison de l’allaitement naturel et de l’allaitement artificiel, sur leur choix de la fréquence à laquelle elles expriment leur lait ou sur leur décision d’allaiter ou non. Cette ressource sur la réduction des méfaits s’adresse aux prestataires de soins de santé et de services sociaux qui travaillent avec les familles durant la grossesse et la période postnatale.
Les recherches sur l’incidence du cannabis sur l’allaitement sont très limitées par la petite taille des échantillons, le faible nombre d’études longitudinales, les difficultés à quantifier les degrés d’exposition et leur intensité, ainsi que la difficulté à effectuer la distinction entre les effets de la consommation prénatale de ceux de la consommation durant l’allaitement. En l’absence de données probantes de qualité, les prestataires de soins de santé et de services sociaux jouent un rôle important, en mentionnant leurs préoccupations sur les effets possibles de la consommation de cannabis par rapport à la santé aux familles. Les prestataires peuvent faciliter la prise de décisions des personnes qui prévoient de poursuivre la consommation de cannabis, pour des raisons médicales ou récréatives, ou qui ont du mal à arrêter d’en consommer.