Sure - Canadian Substance Use Resource and Knowledge Exchange Centre

Les Autochtones âgés vivant hors réserve en milieu urbain se heurtent à des difficultés et à des obstacles particuliers et complexes qui les empêchent d’accéder à des services et soutiens de santé mentale et de traitement des toxicomanies en raison de facteurs comme le colonialisme passé, qui se fait encore sentir, le racisme, la pauvreté et le manque de soins culturellement sûrs et pertinents. Le rapport intitulé Faciliter l’accès des Autochtones âgés aux services et soutiens de santé mentale et de traitement des toxicomanies en se fondant sur la sécurité culturelle et l’équité, rédigé par Viviane Josewski, passe en revue et met en contexte les données probantes actuelles disponibles indiquant des moyens d’améliorer rapidement l’accès des Autochtones âgés (de 45 ans et plus) vivant en milieu urbain à des services de santé mentale et de traitement des toxicomanies culturellement sûrs et pertinents. Les conclusions de ce rapport sont tirées d’une étude du milieu, qui comprenait un examen par territoire de compétence des rapports d’orientation et des programmes pertinents, une analyse et une synthèse des publications évaluées par des pairs et de la documentation parallèle et la consultation d’un petit nombre d’intervenants stratégiques. Dans la mesure du possible, on a mis à l’honneur les publications d’auteurs autochtones et les travaux de recherche participative menés auprès des communautés autochtones pour amplifier les voix et les perspectives autochtones et pousser plus loin la mise en contexte des constatations.

En se fondant sur les données probantes actuelles, V. Josewski dégage et présente quatre stratégies et moyens novateurs permettant d’améliorer l’accessibilité, la disponibilité et l’acceptabilité de services et soutiens de santé mentale et de traitement des toxicomanies axés sur l’équité, destinés aux Autochtones âgés du Canada. Il s’agit : 1) de services et soutiens de santé mentale en milieu urbain dirigés par et pour les Autochtones; 2) de conceptions traditionnelles autochtones de la guérison et de l’équilibre; 3) de modèles de soins de santé mentale et de traitement des toxicomanies intégrés, complets, ancrés dans la communauté et fondés sur la collaboration; 4) de télésanté mentale. V. Josewski conclut son rapport en formulant trois recommandations d’action soulignant l’importance des partenariats de services de santé dirigés par les Autochtones avec des organisations de proximité autochtones urbaines, de la participation des aînés, des gardiens du savoir et des guérisseurs traditionnels à la conception et à la prestation des services de santé mentale et de traitement des toxicomanies et de l’adoption de modèles de financement reposant sur la souplesse, la stabilité et l’intégration, comme voies essentielles vers l’amélioration de l’accès à des services et soutiens de santé mentale et de traitement des toxicomanies culturellement sûrs et le renforcement de l’équilibre mental chez les populations d’Autochtones âgés en milieu urbain.